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Vie de la cité

11 novembre 2012

Le bleuet de France

Le 11 novembre… le dernier poilu est disparu…. et la loi a changé, certes il n’est pas question d’oublier les disparus de la « grande guerre » mais la  loi a pour objet que, chaque 11 novembre, jour anniversaire de l’armistice de 1918, il soit rendu hommage à tous les « morts pour la France », d’hier comme ceux d’aujourd’hui, civils et militaires( LOI n° 2012-273 du 28 février 2012)

Pourtant à Saint-Maur, la cérémonie s’annonçait aussi traditionnelle que les autres années. Les pompiers et les représentants des associations d’anciens combattants entourent le monument aux morts et les discours sont prononcés.

Ont été décorés Michel HEMERY et Jacky GILLET ( médaille des opérations de sécurité et de maintien de l’ordre en Algérie) Lionel BOUNIOUX ( la médaille de la reconnaissance de la Nation).

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11 novembre : souvenez-vous…

Les enfants participent à la cérémonie

 

Rassemblés autour de François JOLIVET, les saint-maurois furent nombreux cette année encore pour suivre la cérémonie du 11 novembre. Après la remise des médailles, et avant la lecture du message de Nicolas SARKOZY nous avons écouté le message des anciens-combattants puis le discours de notre maire que j’ai retranscris ci-dessous :

« La tradition républicaine nous rassemble aujourd’hui comme chaque année dans ce même lieu de notre commune situé entre notre église et notre mairie. Nous sommes réunis devant le tombeau des enfants morts pour la France. Nous sommes réunis pour honorer celles et ceux qui au détour de leur vie ont rencontré la mort.

Nous sommes réunis plus particulièrement se souvenir aussi de celles et ceux don les pas les avaient conduits dans le nord-est de la France dans une guerre qui devait être courte et qui devait s’éteindre vite mais qui en réalité allait être longue dévastatrice et meurtrière. De la fleur au fusil de 1914 a succédé en 1918, et les années suivantes, la construction de ces tombeaux ; plus que des tombeaux ils sont la mémoire physique de la souffrance de ces soldats et ces civils, ils sont la mémoire du sang versé pour nous leurs camarades ont demandé qu’ils soient construits ; ceux qui sont revenus.

Ses tombeaux que nous disent-ils ? : Souvenez-vous de nous !

  • Souvenez-vous de nous parce que nous sommes morts dans une guerre que nous n’avons pas toujours compris.
  • Souvenez-vous parce que nous avons laissé derrière nous celles et ceux que nous avons tant aimé.
  • Souvenez-vous vous de nous parce que nous n’avons pas été retrouvés et que nos corps n’ont pas été ramenés sur la terre de nos communes car enterrés par les bombes sur le front.
  • Souvenez-vous vous de nous parce que nos restes non identifiables sont dans l’ossuaire de Douaumont ou parfois d’ailleurs nous nous sentons bien seuls.
  • Souvenez-vous de nous nous les « sans-vie » nous les « sans-tombes » engloutis par la guerre.
  • Souvenez-vous vous de nous car nous méritons votre respect, la mémoire de notre malheur et de nos familles doivent perdurer.
  • Souvenez-vous de nous en venant chaque année devant notre tombe, celle que nos camarades ont construits que l’on appelle les Monuments aux morts.

Voilà ce que pourraient nous dire ses soldats, ses enfants de France, morts pour notre patrie.

Chacune ou chacun d’entre vous ont j’en suis sur en possession ou ont vu un jour ces merveilleuses cartes postales que les poilus adressaient à leur famille. ces cartes postales coloriées aux couleurs vives ou souvent dans l’un des coins on retrouvait le dessin de la rose rouge, si rouge, si rouge comme le sang versé par ces soldats.

Les récipiendaires

 

Je vais vous donner lecture de l’une d’entre elles non pas dans son intégralité mais dans certains de ces passages, l’auteur est aujourd’hui inconnu car c’est une carte retrouvée, elle est signée Raymond :

Je cite :

« ma bien-aimée, pardonnez moi de n’avoir pu vous écrire plus tôt le voyage a été long et fatiguant mais nous sommes enfin arrivés. Ici tout est détruit, les villages ont été rasés par les combats, les forêts n’existent plus. Avec mes camarades nous sommes tous solidaires et après l’apprentissage nos savons nous orienter dans les tranchées. Ici c’est un autre monde que je découvre.Dites à Jean que je l’embrasse. Je pense toujours à vous deux et j’espère que tout se passe bien. Je vous reviendrais. Je vous embrasse.PS le courrier n’est pas souvent distribué ne vous inquiétez pas si mes réponses sont tardives »

Voilà ce qu’est la guerre : des familles déchirées ? séparées et de l’inquiétude. C’est ce que vivent encore nos soldats et leurs familles. Je veux parler de celles et ceux que la France a projeté sur le théâtre des opérations extérieures, celles et ceux qui ne nous reviennent pas méritent aussi d’être honorés aujourd’hui dans notre histoire contemporaine. Alors que ce soit le 11 novembre ou un autre jour peu importe, leur mémoire doit survivre au temps qui passe.

Alors ce 11 novembre 2011 ayez une une pensée pour tous ceux dont l’engagement pour notre pays notre patrie l’a été au péril de leur vie et gardons en mémoire ces cartes postales aux couleurs criantes, au rouge des roses, témoignage aussi de leur sang versé.

Vive Saint-Maur, vive la république et vive la France. »

le Monument aux Morts. 11.11.2011
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11 novembre 2010

La montée des couleurs
La montée des couleurs

Quatre vingt douzième commémoration de l’armistice de 1945, elle a désormais lieu sans la présence de « poilu » puisque le dernier a disparu en 2008. Mais les traditions perdurent et à Saint-Maur, comme ailleurs cette cérémonie accueille toujours un public nombreux.

Remise de gerbe
Remise de gerbe

Après la levée des couleurs, la remise de gerbe devant le monument, il est procédé à  la lecture de la liste – trop longue liste – des noms figurant sur le monument. Les enfants des écoles,stoïques sous  la fine pluie qui accompagne cette cérémonie, entonnent la Marseillaise dirigés par leur professeur.

Viennent ensuite les discours d’abord celui de l’association des anciens combattants puis celui de notre maire, François JOLIVET.

La lecture des noms figurant sur le monument
Les enfants attendent sagement pour chanter

Le 11 novembre est un jour du souvenir et doit être aussi un jour d’espérance et d’engagement pour que vive la France au sein d’une Europe unie apaisée et fidèle à ses valeurs. Hugues DALLEAU président général de l’union nationale des combattants.

Pour retrouver le discours de François  JOLIVET,11 novembre 2010 tel que j’ai pu le retranscrire.

Un public toujours nombreux
Un public toujours nombreux

A l’issue de la cérémonie, tous se retrouvent autour du verre de l’amitié, non sans que traditionnellement François JOLIVET ait salué les pompiers.

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14 juillet

Le soleil était généreux ce matin lors de la cérémonie de commémorative de la Fête Nationale à laquelle la municipalité nous avait conviés.

Voici le discours de François JOLIVET, que je remercie d’avoir bien voulu me donner ses notes…

Mesdames Messieurs les Elus,

Mesdames messieurs les représentants du monde combattants

Mesdames messieurs les officiers et sous officiers de l’Armée Française et du corps départemental des sapeurs pompiers

Monsieur le Directeur de la Maison Centrale

Monsieur le chef de détention,

Mesdames Messieurs les Présidents,

Mesdames Messieurs

Chers Amis,

Le 14 juillet 1789 le peuple de Paris décidait de marcher sur la Bastille pour libérer la France d’une crise de régime sans précédent.

Le contexte économique n’était pas bon, ils ne s’analysait pas à l’époque à travers les cours de la bourse ou la solvabilité des banques. Le premier indicateur était l’alimentation or à cette époque la famine était là. Ce n’est pas un hasard si les habitants de Paris se sont soulevés : Paris n’était plus livré. Les 4 années de récolte successives mauvaises et précédentes à l’année 1789 ne suffisaient à nourrir le peuple de la grande ville. La crise de l’époque c’était la famine.

Ajouté cet élément contextuel une crise de régime sans précédent, un monarque affaibli par les scandales de ses officiers généraux, ses ministres, une partie de la noblesse continuant à vivre dans l’excès ne tenant pas compte de la souffrance de son peuple. Des parlements dans les régions de France emmenés par la haute bourgeoisie, le Tiers-Etat, à s’opposer systématiquement aux discours du roi, le plus célèbre d’entre eux, était le parlement de gironde, les girondins qui s’opposaient aux jacobins.

Dans le langage d’aujourd’hui on dirait les partisans de la décentralisation du pouvoir s’opposaient aux partisans de la centralisation du pouvoir. Pourquoi en était-il ainsi ? Parce que lorsque l’on conteste l’existence d’un pouvoir central c’est souvent parce que le pouvoir central est défaillant.

Et là sa défaillance, c’était son incapacité à s’approprier les difficultés du peuple France et surtout à les résoudre. Un parlementaire du Tiers-Etat état était avait déclaré à Bordeaux« le pouvoir nous revient car le roi ne sait plus l’exercer » et cela dès 1787.

Tout est résumé dans cette phrase, le pouvoir nous revient parce qu’ils ne savent plus l’exercer.

La prise de la bastille marqua la fin d’un absolutisme royal qui en réalité n’avait plus d’existence. Mais cette prise de ce symbole redonna au peuple de France un espoir et même lui a fait oublier la faim.

Notre République, celle d’aujourd’hui, repose encore sur ces fondamentaux révolutionnaires. La déclaration universelle des droits de l’homme en est le premier fondement. Les citoyens naissent libres et égaux.

Les pouvoirs politiques doivent nourrir le bonheur du peuple de France.

Autant de phrases qui résonnent et qui fondent l’espoir mais aussi des couplets de chansons gaies « les aristocrates à la lanterne », couplets qui signifient : les aristocrates à la prison, les aristocrates à l’échafaud. La terreur révolutionnaire, le pire de la nature humaine s’est aussi exprimé durant cette période à tel point qu’un jeune consul qui s’était distingué sur le pont d’Arcole, du nom de Napoléon devenait enfin empereur de France réinventant un exécutif centralisé républicain.

A un régime monarchique était tombé succédait un régime d’empire. Les partisans du centralisme du pouvoir avaient gagné ou peut-être les partisans de la décentralisation du pouvoir avaient échoué dans l’exercice du pouvoir. Les historiens, encore aujourd’hui, n’ont pas tranché.

Vous comprenez, aujourd’hui ce 14 juillet 2010, que le débat ouvert il y a maintenant plus de 200 ans n’est toujours pas refermé

Alors en ce 14 juillet, devant le tombeau des enfants de Saint-Maur morts pour la France, faisons tous œuvre de mémoire pour celles et ceux qui ont péri au nom de l’idéal républicain, de la liberté, de l’égalité et de la fraternité : c’est ça l’apport de la révolution française.

Vive Saint-Maur, vive la République, vive la France.

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8 mai 2010

Un grand merci à François JOLIVET de m’avoir fourni son discours malgré mon absence à la cérémonie…

Monsieur le représentant de Saint-Maur-des-Fossés

Mesdames Messieurs les Maires adjoints

Mesdames Messieurs les élus

Mesdames Messieurs les membres du corps départemental de sapeurs pompiers

Monsieur le directeur de la Centrale

Mesdames Messieurs les représentant du monde combattants

Mesdames Messieurs les Présidents d’association

Mesdames Messieurs

Chers amis,

Comprendre l’histoire d’un pays est un exercice difficile, d’autant qu’un recul de 70 années, pour les historiens, ne fait pas entrer la 2e guerre mondiale encore dans l’histoire de notre nation mais seulement dans le passé de notre nation.

Les historiens dont le métier est d’expliquer l’histoire des nations pour que cette dernière ne soit pas condamnée à la revivre dans ce qu’elle a de pire nous disent qu’un recul de 70 années n’est pas suffisant, pas suffisant parce que déjà toutes les archives ne sont pas accessibles, pas suffisant parce que le recul historique nécessaire n’est pas là.

Mais pour autant s’il est une chose que l’on ne peut nier c’est que notre nation, la communauté internationale, après la 1ere guerre mondiale avaient voulu tirer les enseignements de la grande guerre en créant la société des nations qui devait apporter la paix au monde. D’ailleurs la France, notre pays, avec les soldats de la grande guerre avaient souhaité au peuple de France les conséquences de guerre en érigeant en place publique, le tombeau, les tombeaux de ses enfants morts, arrachés à la vie, sur les champs d’honneurs. Ceux de notre commune sont là gravés sur le monument, ses noms qui chaque année sont lus pour le 11 novembre, avec à l’appel de leur nom, la réponse « Mort pour la France ».

Et pourtant malgré tous ces efforts de mémoire, entrepris en 1939 un conflit mondial s’ouvrait et rangeait donc aux illusions perdues l’espoir créé par la société des nations. La France capitulait en 1940 entrait dans la collaboration mais aussi dans la résistance. L’avènement d’Hitler au pouvoir en Allemagne allait réveiller dans ce qu’il a de pire, les maux de la nature humaine. Volonté de pouvoir, notion de race supérieure, occupation, déportation, tout cela couronner par un programme dicté par la nécessité de trouver une solution finale pour celles et ceux qui étaient nés sous l’étoile de la religion de David.

Si cette guerre quelque part encore contemporaine, des acteurs des victimes sont encore là parmi nous, et ils seront tout à l’heure honorés en mairie, il faut faire l’effort de comprendre ce qui a secoué le monde à cette époque.

Rappelons-nous, la crise financière de 1929 avait bien laissé des traces dans les peuples du monde. Les épargnants avaient perdu leurs économies, le fruit de leur travail, les entreprises avaient fermé leurs portes, le chômage était le mal commun au monde entier. La France n’avait pas échappé à cette crise mais la vivait mieux car son statut d’occupant de l’Allemagne qui lui avait été confié au sortir de la guerre de 14-18 faisait qu’elle faisait payer le prix de victoire au peuple allemand, comme elle le Royaume-Uni était dans ce cas. La crise en Allemagne était sans précédent connu et plaçait le peuple allemand dans une souffrance inconnue par lui jusqu’alors. On connaît la suite…

gerbe déposée le 8 mai

La réalité c’est que les états n’avaient pas voulu porter de l’argent aux banques, et quand on prête de l’argent aux banques en situation de crise, c’est d’abord pour permettre à ceux qui y ont leurs comptes de pouvoir aller retirer de l’argent. C’est drôle vous ne trouvez pas ?  J’ai l’impression que nous venons de connaître cela dans un passé très récent. Les pays auraient ils tiré les enseignements de notre passé ? Oui assurément !

La réalité c’est aussi que l’on ne peut pas acculer les peuples sinon on réveille les vieux démons de la nature humaine. Les mêmes maux produisent les mêmes conséquences. A t-on tiré les enseignements de ce passé là dans le monde ? Je vous laisse répondre à cette question. A t-on tiré les enseignements de ce passé dans notre Europe ? Oui, la construction européenne maintient la paix, en tous les cas c’est un constat.

Alors si nous pouvions former un vœux, en ces moments d’actualités difficiles que le monde connaît, que notre pays connaît, c’est qu’en l’honneur de celles et ceux qui ont leur nom gravé sur les tombeaux érigés en place publique par leurs frères et sœurs survivants, c’est que nous fassions l’effort de tirer les enseignements de notre passé. Leur sang a coulé pour notre liberté, notre égalité, notre fraternité….

Vive Saint-Maur,

Vive La République,

Vive la France.

La France ne pourra faire face que rassemblée… Que ceux qui la divisent alors que le monde s’écroule, soient condamnés.

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Les pompiers et SainteBarbe

Tonton Christian aussi a été opéré… mais on n’en a pas parlé à la télé… il s’appelle pas Johnny !!!

Une mairie en hiver
Une mairie en hiver
La clique des pompiers de Déols
La clique des pompiers de Déols

En marge du Téléthon, date oblige, les pompiers célébraient Sainte-Barbe leur sainte patronne samedi dernier.

Je n’ai pas suivi les cérémonies, occupée par ailleurs par un p’tit tour de vélo. Je suppose qu’il y a eu le dépôt d’une gerbe au monument aux morts.

Puis un défilé a eu lieu dans les rues du bourg, c’est sur le retour que je les ai croisés alors qu’ils rentraient à la caserne.

La clique des pompiers de Déols ouvrait la marche, suivaient nos pompiers volontaires en grande tenue, et pour finir les véhicules.

En uniforme

En grande pompe !
En grande pompe !

Ils roulent pour nous