La démonstration de la Garde Républicaine est achevée, tout n’est pas terminé pour les hommes et les bêtes….
Un vrai petit village avait été installé pour accueillir les chevaux près du gymnase des Planches.
Là, il faut doucher, brosser, nettoyer étriller les animaux pour les remettre en condition avant de leur faire reprendre la route.
Les gendarmes présents, s’ils n’étaient pas occupés, n’étaient pas avares de conversation…. aimablement il était répondu aux questions des uns et des autres, curieux comme moi de la vie d’un tel groupe.
On pouvait, entre autres, apprendre que les chevaux de la Garde étaient achetés vers 4 ans et y travaillait jusqu’à 16. Ensuite leur destin varie, selon qu’ils sont récupérés par le « naisseur », leur cavalier, une association ou tout autre candidat qui a déclaré vouloir se rendre acquéreur d’une bête réformée.
Nombreuses questions portaient sur le damier formé sur le haut de la cuisse des chevaux. Aucune brutalité ou rasage des poils de l’animal… seulement une question de brossage « à rebrousse-poil » à l’aide d’un pochoir.
Les membres du comité des Fêtes ont bien – et durement – travaillé…. ils peuvent être félicités. La préparation de cette fête a déjà été un dur labeur, le « rangement » et la remise en ordre des lieux s’est fait dans un temps record, et sous une pluie battante.
L’orage est passé, la fête du cheval, 20e du nom peut commencer.
Le comité des fêtes de Saint-Maur, présidé par Georges GAUTRAT, avait choisi de proposer un spectacle extraordinaire : la Garde Républicaine se déplaçait à Saint-Maur.
Auparavant quelques démonstrations équestres avaient lieu, l’équipe de Horse-ball d’Issoudun, disputait sévèrement un match sur le terrain herbeux aménagé pour eux, Issoudun contre Issoudun, c’est Issoudun qui gagne. On peut lire dans la nouvelle république le compte rendu de ces rencontres.
Puis, Florent, Constance, Cloé, Clémence, Coraly et Amélie nous ont régalé d’une petite séance de voltige. Grimpés sur Favori, très docile, ils nous ont démontré qu’un cheval ça ne se monte pas forcément avec une selle et en se tenant assis bien droit…
Merci les jeunes… le public ne s’y est pas trompé en applaudissant vos prestations.
La venue de la Garde Républicaine à Saint-Maur a été l’occasion d’une journée très spéciale sur la commune.
Après la célébration de la messe par l’aumônier de la Garde Républicaine, et en compagnie des Sonneurs du Cercle de St-Hubert, une cérémonie avait lieu au Monuments aux Morts.
Il semblait qu’il s’agissait d’une des traditionnelles célébrations organisées avec les associations d’anciens combattants, puisqu’ils étaient présents et que le déroulement semblait quasi identique… cependant, le 14 juin que pouvait-on commémorer ?
Les associations étaient à leur place habituelle, mais, cette fois un détachement du 517e régiment du Train avait pris place derrière le Monument et dirigeait la cérémonie. La pose de gerbe effectuée le maire, François JOLIVET, commença son discours.
Il commença par ces mots :
Nous voilà réunis, rassemblés autour de l’un des symboles de notre République ce Monument aux Morts de notre commune celui où le nom des enfants de Saint-Maur sont gravés dans le marbre, celui qui porte la trace de ceux qui un jour sont tombés au champ d’honneur pour la liberté, l’égalité et la fraternité…
Nous sommes là et pourtant rien au calendrier de notre république, rien à l’agenda de notre pays, rien d’exceptionnel en soi si ce n’est le calendrier de notre commune notre petite commune du cœur de France qui fête le 20e anniversaire de sa fête du Cheval.
Il remercie ensuite les membres du Comité des Fêtes et les associations qui ont œuvré pour qu’ait lieu cette journée. Puis il salue la présence de la Garde Républicaine dont il retrace l’histoire qu’il arrive a rattacher à notre commune à travers la destinée du Général Bertrand qui habita notre commune à Laleuf et qui
le quatre octobre 1802 mis à la signature de Napoléon, à l’époque 1er consul, le décret qui créa la garde Républicaine. L’exceptionnel pour nous est de savoir que l’un des premiers colonels ayant commandé l’un des trois régiments composant la garde était le colonel RABBE un ancien tambour major qualifié d’aventurier mais aussi ancien compagnon du 1er consul… Blessé le 14 juin 1800 à Marengo il servit comme commandant de la garde du consul, fidèle parmi les fidèles il prit le commandement de la garde Républicaine dès sa création. Exceptionnel pour nous, un hasard peut-être, mais pourquoi un hasard ? C’est qu’aujourd’hui nous somme le 14 juin 2009 soit 209 années jour pour jour date anniversaire de la bataille de Marengo. Celle où le 1er consul Napoléon dut résister à une armée de 55 000 autrichiens. Les experts militaires, les historiens politiques disent que cette bataille fut une des plus belles victoires de l’armée française et que sans elle la République en France n’aurait pas pu survivre et que le 1er consul Napoléon ne serait jamais devenu Napoléon 1er, l’empereur des Français…
…Il indique ensuite qu’il aurait été inconcevable de ne pas associer les enfants morts pour la France à cet honneur qui nous est fait par la Garde en venant sur notre commune.
N’oublions pas qu’ils sont le premier rempart, le dernier rempart, le seul rempart protégeant nos valeurs et notre mode de vie notre sécurité ils sont les gardiens …celui de la liberté celui de l’égalité, celui de la fraternité. Merci à la Garde, Vive la République vive saint Maur et vive la France.