Catégories
Historiquement parlant Saint-Maur c'est beau Vie de la cité

visite guidée 2009

Des vitraux d'époque

Le reliquaires doré contenant les reliques de St-Maur
Le reliquaires doré contenant les reliques de St-Maur

Cette année encore, l’office de Tourisme de Châteauroux Sud Berry, dans le cadre de ses rendez-vous de l’été et les visites découvertes de la communauté de l’agglomération castelleroussine, proposait un visite guidée de la commune. Bob et moi avions décidé d’y participer. Il n’était pas de trop en raison de la chaleur qui régnait – encore plus que l’an dernier indique météo Saint-Maur – 38° C !!!!

En compagnie de Sébastien, du dit office, Josette GAUZENTES qui sera notre guide nous accueille.

Sébastien précise que Ardentes, Déols, Diors ont déjà bénéficié de cette opération.

La statue de St-Maur
La statue de St-Maur

Josette nous explique qu’elle n’est pas « historien » mais qu’en sa qualité d’adjointe déléguée à la culture elle aime montrer notre patrimoine,  mettre l’accent sur le que « les gens voient tous les jours, mais ne s’arrêtent pas pour regarder ». Elle indique qu’elle aurait aimé nous « présenter » l’Indre par une promenade dans notre commune à travers le parc des Planches.

Elle nous présente d’abord l’Église construite vers le XIe siècle, remaniée au XIIe siècle par les moines bénédictin de l’abbaye Saint-Gildas qui ont complètement remodelé le chœur.

Des traces sur les murs
Des traces sur les murs

Tour à tour, nous pouvons admirer les statues restaurées, les peintures, les vitraux , les « restes » de peintures murales irrémédiablement perdues, les fonds baptismaux – actuel et ancien – les carrelages et bien sûr les reliques de Saint-Maur.

Puis, elle nous explique que l’Indre traverse notre commune d’Est en Ouest en entrant par les prairies de Saint-Gildas. Qu’elle prend sa source dans le Cher à Saint-Priest et va jusqu’à l’embouchure de la Loire ; elle a donné son nom à notre département. Appartenant à des propriétaires privés sur sa presque totalité, elle n’est donc pas domaniale et son cours ne permet pas d’envisager des activités nautiques ; cependant, on peut dire que Saint-Maur mérite son titre de « ville à la campagne ».

Elle nous invite ensuite à la suivre pour découvrir la vallée de l’Indre au Parc des Planches…

La Vierge et l'enfant
La Vierge et l'enfant

Joseph

Catégories
A voir... Culture et loisirs Historiquement parlant Saint-Maur c'est beau

Visite guidée à Saint-Maur – 3 –

La 2e passerelle
La 2e passerelle

La dernière étape de notre après-midi nous mena vers le parc des Planches…

Nous avons donc franchi les trois passerelles successives en admirant au passage notre environnement… La Vilaine, la Jauge et enfin l’Indre franchies nous voilà dans le parc. Et nous nous laissons envahir par le calme de cet ensemble boisé.

L'Indre en arrivant aux Planches
L'Indre en arrivant aux Planches

Nous nous dirigeons vers le château, derrière lequel la salle des fête a été aménagée. Ce monument a été édifié en 1815 par Mr BOISLAREINE – Baron de  Surins. Mr MASQUELIER, venu de Lille, acquiert cette propriété. Il met en application ses compétences en agriculture et apporte un grand développement à la commune. Son fils, mettra a  disposition de la SNCF un terrain pour que soit construite une gare d’où partiront marchandises et bétail, elle fonctionnera jusqu’en 1970.

Le château des Planches
Le château des Planches

Pendant la guerre la famille ANSBACHER, d’origine juive,  est propriétaire du château. Alors que la famille est déportée les allemands s’y installent. Ils seront à leur tour chassés à la libération par la 2e division du général Leclerc.

Après un bref épisode, pendant lequel les lieux seront transformés en restaurant, c’est l’OTAN qui achète la propriété. Un lycée international, annexe du Lycée Jean Giraudoux fonctionne jusqu’en 1967, et devient collège jusqu’en 1974, date de l’ouverture du Collège Colbert à CHATEAUROUX. La commune achète la propriété dans les années 80 puis construit la salle des fêtes.

Madame GAUZENTES ne pouvait pas terminer sa visite sans expliquer le nom des « Planches ». Nous avons vu que trois bras de rivière séparent le bourg du domaine. Les ponts qui franchissaient ces cours d’eau étaient en bois… donc des planches. On utilisait « les planches » pour traverser la vallée. On a gardé ce nom pour la propriété du château.

Le clocher vu de la prairie
Le clocher vu de la prairie

Retour vers le bourg, toujours intarissable sur « sa » commune Josette Gauzentes nous indique que le clocher que l’on aperçoit a désormais 4 pans puisqu’il fut reconstruit entre les deux guerres après avoir subi de gros dégâts après un violent orage. Elle raconte alors l’histoire du soldat inconnu vivant « Octave Monjoin ». Ce soldat amnésique après le guerre 14-18 ne reconnaît pas ses proches, mais levant les yeux vers l’Église, il note « que le clocher a changé »… ce fut un des éléments qui permirent de confirmer son identité.

fin de la visite
fin de la visite

Même si l’on sent que Josette GAUZENTES a encore beaucoup a raconter… et que l’on resterait bien à l’écouter… le groupe doit se résoudre à se séparer. Elle indique combien elle eut plaisir à nous guider cet après-midi et nous l’assurons qu’il en fut de même pour nous  tant elle a su captiver son auditoire et communiquer sa passion. Il ne saurait être question de s’arrêter là, chacun souhaite renouveler l’expérience vers d’autres lieux… dans le bourg ou dans les écarts pourvu qu’on apprenne encore des choses sur la commune.

Merci Josette, Merci Mme COLLET, Merci… Merci…

Catégories
A voir... Culture et loisirs Historiquement parlant Saint-Maur c'est beau Vie de la cité

Visite guidée à Saint-Maur – 2 –

Notre guide nous conduisit ensuite vers les passerelles. Sur le premier pont, elle nous expliqua que la vallée comprenait trois bras, enjambés par trois ponts pour la route et trois passerelles pour la prairie des Planches.

Nous nous trouvions donc sur le 1er bras, la Vilaine, qui fut construit par les moines pour alimenter les moulins. On en trouve pas moins de huit sur notre commune. Le second bras est appelé « la Jauge » il a été construit pour réguler le cours de l’Indre. Le troisième est donc enfin le vrai lit de notre rivière.

Josette GAUZENTES nous montra alors les bâtiments qui furent les deux moulins du bourg et qui sont aujourd’hui des propriétés privées. Monsieur RICHARD, l’un des deux propriétaires, nous invita   pour visiter  la bambouseraie qu’il entretient au coeur de notre bourg.

Dans ce jardin extraordinaire...
Dans ce jardin extraordinaire...

Il nous expliqua qu’un bambou grandi de 20 à 30 cm par jour et qu’en 2 mois il atteint 12 m et que sa durée de vie est d’environ 8 ans. Au cours de notre visite, il nous montra encore le « bambou noir » . Sa connaissance de ces végétaux s’étend même à leur nom en latin.

Un des nombreux kumquat
Un des nombreux kumquats

Mais ce parc magnifiques recèle également un grand nombre d’essences : des aulnes, des frênes, des saules, des sapins et je me suis émerveillée devant  un « kumquat » de toute beauté dont les fruits pour l’instant verts promettent une récolte abondante.

Un têteau
Un têteau

J’ai aussi découvert des têteaux – ou « têtiaux » chers à George Sand m’a t’on dit… – Ce sont des saules dont on a coupé la tête pour récolter l’osier, et dont les branches repartent ensuite. Lorsque les troncs éclatent ils deviennent le repaire idéal pour la faune environnante, mais aussi de véritables œuvres d’art…

Un grand merci à notre hôte qui nous a ouvert si gentiment les allées de son jardin extraordinaire… non… de son île… car ce terrain est entouré d’eau de toutes parts.

Une vue magnifique
Une vue magnifique

Après cet épisode botanique en pays saint-maurois, nous avons repris le cour de notre visite prévu vers les Planches…

Catégories
A voir... Culture et loisirs Historiquement parlant

Visite guidée à Saint-Maur – 1 –

N’en déplaise à certains qui prétendent qu’il n’y a rien à voir dans notre département… l’office de tourisme de Châteauroux, dans le cadre de ses « rendez-vous de l’été », proposait une visite guidée sur notre commune.

J’avais retenu cette information affichée sur le panneau électronique et à 15 h 00 j’arrivais place de l’Église où attendait déjà quelques personnes accueillies par Josette GAUZENTES et la déléguée de l’Office de Tourisme, Marina COLLET.

Josette GAUZENTES et Marina COLLET
Josette GAUZENTES et Marina COLLET

Pour l’occasion, Josette GAUZENTES, était notre guide. Elle commença par une présentation générale de la commune. Elle indique qu’en superficie notre commune se classe en second derrière Vendoeuvres et que pas moins de 570 noms de lieux y figurent. Le bourg, point central, est divisé par la vallée de l’Indre. Cette particularité fait qu’on la qualifie souvent de « Ville à la Campagne ».

Avec la grosse chaleur de ce samedi 30 août,  il fut très apprécié de commencer par la visite de l’Église. Celle-ci renferme les reliques de Saint-Maur, authentifiées comme telles. Elle précise que pendant la révolution elles furent placées à l’abri dans une ferme à la Carrorie grâce aux bons soins de l’abbé Charbonnier. Elles étaient exposées chaque année,  le 15 janvier. Cette église construite au XIe ou début XIIe siècle, était beaucoup plus petite que son aspect actuel. Le collatéral sud fut rajouté au XVIe siècle. Il reste toujours les vestiges d’anciennes ouvertures dans le corps principal. Les vitraux existants sont datés (1875) et signés. On trouve encore les anciens fonds baptismaux datant du 18e et les actuels du 19e.

Saint-Maur disciple de Saint-Benoît
Saint-Maur disciple de Saint-Benoît

De nombreux tableaux ornent les murs. Tous restaurés, ils sont particulièrement magnifiques. On peut, entre autres, voir « Élisabeth et Saint-Joseph » datant de 1800, le chemin de croix (1860), et Saint-Maur restauré bénévolement mais de façon remarquable.

Une statue de la « Vierge et l’enfant » classée, en bois polychrome, datée du 15 siècle, a été restaurée et est présentée, protégée par une vitre, dans le collatéral sud. A noter que les statues existantes ont été « données » par un curé à qui elles ne plaisaient pas. Dans la chapelle  Nord, une statue de Saint-Joseph, également restaurée est présentée de même.

Une parenthèse est ici faite sur l’extérieur de l’Église ou se situait le cimetière jusqu’en 1872. Pour des questions évidentes de salubrité, il n’était plus question de le conserver ici. Il fut d’abord décidé d’inhumer les personnes à Châteauroux, puis suite à la construction d’un tombeau familial sur un terrain au nord de la commune, on accepta peu à peu l’idée du déplacement du cimetière. Chacun ici se remémore la commune qu’il a connu dans son enfance, la vielle pompe à laquelle les anciens venaient chercher l’eau… l’orme qui fut abattu, après qu’on ait tenté en vain de le faire classer… le curé « le p’tit Jules » qui laisse un grand souvenir dans les mémoires communales…

Retour à la chaleur ambiante, et petit passage vers le cadran solaire qui orne le mur ainsi que la pierre au dessus, probablement issue d’une tombe et qui peut représenter un  hommage à la fertilité, à Dieu, au Printemps, à l’Eté ?…

… la suite fera l’objet d’un prochain article…