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Une colline bien mystérieuse

Je vous parlais il y a quelques jours d’une colline, située dans le Parc des Planches. Plus précisément, à quelques mètres derrière l’école élémentaire, dans le « petit bois ». Colline bien connue des écoliers d’hier et d’aujourd’hui, elle n’en reste pas moins mystérieuse. En effet, peu de gens connaisse son origine exacte. Je ne vous cacherai pas que je n’en sais pas plus que les autres. Seulement, des rumeurs et des « on-dit » circule depuis longtemps dans le bourg saint-maurois.

Le mur mystérieux derrière la collineSi j’ai tant tardé à vous en parler, c’est comme je vous le disais dans le commentaire du billet précédent, parce que je souhaitais vous montrer la face cachée de cette butte.
Mais qu’elle ne fut pas ma surprise ce week-end, en la contournant… La grille (oui, j’ai bien dit la grille) qui se trouvait là, laissant entrevoir une sorte de passage sous-terrain… avait été rebouchée par un énorme tas de gravats. Cela faisait plusieurs années que je n’étais pas retourné derrière cette butte et je ne m’étais jamais rendu compte que cette entrée avait été condamnée de la sorte. Mes photos pourront quand même accréditer mes dires puisque des murs maçonnés sont toujours présents… et le haut de cette porte est toujours plus ou moins visible.

Le mur mystérieux derrière la collineAlors, le mystère demeure… Etait-ce l’entrée et/ou la sortie d’un véritable passage sous-terrain ? qui desservait le Château des Planches ? Une des fermes proches de l’endroit ? Est-ce vraiment un passage et non juste une petite excavation creusée directement dans la terre et donc ne mène nulle part ?
Outre le mystère entourant cet ancien passage aujourd’hui recouvert de pierres et de végétations et qui sert de lieu de villégiature à toute sorte d’animaux, reste le mystère de l’origine de cette butte.

Comme je le précisais plus haut, de véritables légendes urbaines se sont fait jour pour expliquer la présence de cette colline au milieu d’un petit bois… La plus crédible est celle voulant que ce soit la terre retirée des fondations du Château des Planches durant sa construction. La date d’édification de celui-ci étant environ 1815, la présence d’arbre dessus pourrait s’expliquer. En près de 200 ans, la nature a pu reprendre ses droits. Cependant, à cette époque, n’est-ce pas incongrue d’avoir entassée autant de terre jusqu’à en faire une butte, alors qu’il aurait été plus simple de l’étaler non loin du chantier voire autour du Château une fois terminé ? N’oublions pas qu’il n’avait pas de camions… Cette hypothèse à donc des limites.

Une autre explication, plus naturelle celle-là, pourrait laisser penser que c’est simplement l’érosion qui aurait permis l’élévation d’une telle butte, les arbres qui auront ensuite poussés dessus ont permis son maintien… Le terrain alentour ne permet pas vraiment de confirmer une telle solution…

En tout cas, durant ma jeunesse passée dans les écoles toutes proches, la colline nous a toujours intriguée. J’ai souvenir de discussions entre amis afin de savoir comment elle avait bien pu apparaitre ici cette bosse !

Si, parmi vous, qui me lisez, certains ont entendu parler d’autres hypothèses à propos de cette colline mystérieuse des Planches, participez à la discussion via les commentaires…

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Historiquement parlant Saint-Maur c'est beau

Une ferme fortifiée

En ce Lundi de Pâques, je vous propose de découvrir un lieu très intéressant de Saint-Maur. Il s’agit de la ferme fortifiée et de l’étang de Grandeffe. Située à l’extrêmité sud-ouest du territoire de la commune, cette ferme fortifiée surplombe le plus grand étang de Saint-Maur. Cette demeure date du XVe siècle. C’est tout ce qu’il reste de l’ancienne seigneurie de Grandeffe, propriété saint-mauroise majeure de l’époque féodale.

En direction de Luant sur la Départementale 104, vous ne pourrez pas la manquer.

Cliquez sur les vignettes pour agrandir les photos.

Etang de Grandeffe à Saint-Maur (Indre)
Ferme de Grandeffe à Saint-Maur (Indre)
Etang de Grandeffe à Saint-Maur (Indre)

Mes photos datent de 2004, mais les lieux n’ont pas changé.

PS : J’inaugure avec ce billet une rubrique photo intitulée « Saint-Maur c’est beau »… dans la continuité de « Châteauroux c’est beau » initié par Ellie, notre inspiratrice. Tantôt les photos seront accompagnées d’un bref descriptif comme ici, tantôt les photos pourront être déposées seules, sans commentaire.

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Historiquement parlant

Des origines à nos jours

Poursuivons dans la présentation de notre commune. Après la géographie, passons à l’histoire.
En effet, Saint-Maur possède un passé plus riche qu’on ne pourrait le croire. Ce sont, notamment, les fouilles préalables à la constructions de l’autoroute A20 entre 1996 et 1998 qui ont permis de mettre au jour un certain nombre de vestiges.

On a retrouvé des traces de vie préhistorique sur le territoire communal, ce qui tend à montrer que cet endroit a été, de tout temps, bon à vivre. D’ailleurs, plus tard, des hommes s’y établiront de façon plus pérenne puisque des Gaulois et des Gallo-Romains ont aussi occupé les lieux. Pour preuve, des traces sont encore visibles sur certaines parcelles. Par exemple, à proximité de Parçay, une enceinte gauloise quadrangulaire existe toujours. D’ailleurs, cette dernière comme d’autres vestiges du passés, sont beaucoup plus visibles par avion – c’est le cas près du stade municipal.
Mais en ces temps reculés, ce territoire semblait ne pas porter d’appellation. Du moins celle-ci ne nous est pas parvenue.

Les premières mentions de son nom dans l’Histoire remontent au IXe siècle après Jésus Christ. En effet, c’est entre 853 et 865 que des moines de l’abbaye de Glanfeuil (Près d’Angers) ont apporté des reliques de Saint Maur, disciple de Saint Benoît (décédé en 584), sur la commune qui prit alors le nom de Saint-Maur. Notons que l’église abrite toujours une partie de ces reliques.
Selon les époques, le nom a dû être modifié, ainsi au XIIIe siècle, pendant la période romane, elle s’appelait Santi Mauri. Puis, lors de la révolution française, elle prit l’appellation de « Beaupré » ou « Beaulieu » selon certains. La raison de ce changement de nom est simple, après la prise de la Bastille et les événements de la fin du XVIIIe siècle, tout ce qui rappelait la religion catholique était proscrit, d’où la nécessité de changer les noms des villes et villages. Le nom alors attribué à notre bourg est évocateur, une fois de plus, de la qualité des lieux.

Comme la grande majorité des communes françaises du début du XXe siècle, Saint-Maur est tournée vers l’agriculture avec plus de 3 000 hectares de terres labourables et plus de 100 hectares de vignes. En parallèle, il s’est développé une forte activité d’extraction de pierres destinées à la construction, mais surtout à faire de la chaux blanche. En 1923, 8 800 tonnes de cette chaux ont été expédiées de la gare de Saint-Maur. L’activité économique commence donc à prendre son essor depuis près d’un siècle.

Aujourd’hui encore, la commune reste une des rares du département à avoir un tel dynamisme économique. Tous les ans, de nouvelles entreprises viennent s’installer sur la commune. CAP Sud (Centre d’Activités Porte Sud), notre zone commerciale, est la meilleure preuve de cet élan et aussi le fer de lance de ce dynamisme.

Ceci est un historique succinct mais qui résume bien des milliers d’années de vie sur le territoire communal. On voit combien nos origines reflètent notre environnement actuel.