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18 juin au Monument

Comme chaque 18 juin, nous étions conviés au Monument aux Morts, pour entendre la lecture de  l’appel du Général de Gaulle.

Josette GAUZENTES avait la charge de nous lire, d’abord le message tel que l’a lancé le Général de Gaulle ce 18 juin 1940 et que nous commémorons ce soir.

Puis, avant d’inviter l’assistance au non moins traditionnel vin d’honneur, elle lut le message de Jean-Marie BOCKEL secrétaire d’état à la défense et aux anciens combattants

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18 juin : 68e anniversaire

Hommage aux MortsA l’occasion de la commémoration du 68e anniversaire de l’appel historique du 18 juin 1940, par le Général de Gaulle, la population était invitée à la cérémonie qui avait lieu devant le monument aux Morts. Après la levée des couleurs, un hommage était rendu aux Morts tandis que résonnaient la sonnerie aux Morts puis la Marseillaise. Puis, Madame GAUZENTES et les Présidents d’Association d’Anciens Combattants déposaient une gerbe devant le monument.

Enfin Mme GAUZENTES, remplaçant Monsieur le Maire indisponible, lisait le texte intégral de l’appel du Général de Gaulle diffusé le 18 juin 1940 sur la B.B.C. à Londres invitant la population à refuser la défaite et à poursuivre le combat contre l’ennemi :

Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement. Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s’est mis en rapport avec l’ennemi pour cesser le combat.

Certes, nous avons été, nous sommes, submergés par la force mécanique, terrestre et aérienne, de l’ennemi.

Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui nous font reculer. Ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils en sont aujourd’hui.

Mais le dernier mot est-il dit ? L’espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non !

Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n’est perdu pour la France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire.

Car la France n’est pas seule ! Elle n’est pas seule ! Elle n’est pas seule ! Elle a un vaste Empire derrière elle. Elle peut faire bloc avec l’Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte. Elle peut, comme l’Angleterre, utiliser sans limites l’immense industrie des États-Unis.

Cette guerre n’est pas limitée au territoire malheureux de notre pays. Cette guerre n’est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances, n’empêchent pas qu’il y a, dans l’univers, tous les moyens nécessaires pour écraser un
jour nos ennemis. Foudroyés aujourd’hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l’avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là.

Moi, Général de Gaulle, actuellement à Londres, j’invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j’invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d’armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver, à se mettre en rapport avec moi.

Quoi qu’il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas.

Demain, comme aujourd’hui, je parlerai à la Radio de Londres.

Puis elle lisait le message de Jean-Marie BOCKEL, Secrétaire d’état à la Défense et aux Anciens Combattants  :

Le 18 juin 1940, depuis Londres, le général de Gaulle appelait les Français à refuser la défaite. Il invitait ses compatriotes à poursuivre le combat par tous les moyens, partout dans le monde. Refusant l’abaissement de la France, il déclarait : « quoi qu’il arrive, la flamme de la Résistance ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas ».

Vaincue, occupée, la France sombrait dans la résignation, avant d’être entraînée par ses chefs dans la collaboration. Pour ceux qui refusaient cette fatalité, l’appel du général de Gaulle fut un espoir… Ce jour-là, débutait la lutte pour la renaissance française, qui devait conduire la France, à la Libération, à retrouver son rang et sa place dans le concert des nations.

En ce 18 juin, nous rendons hommage au chef des Français Libres, dont la voix, dans les heures les plus sombres de notre Histoire, incarna l’espoir. Nous rendons également hommage à tous les hommes et à toutes les femmes qui rallièrent Londres et le général de Gaulle, dès juin 1940, pour poursuivre la lutte à ses côtés.

Nous rendons hommage à celles et ceux qui rallièrent la France Libre partout dans le monde, sur les cinq continents, restant fidèles à une certaine idée de la France. Enfin, nous rendons hommage aux résistants de l’intérieur, qui luttèrent, en France, sur le sol métropolitaine, pour hâter la Libération du pays.

Dans les sables de Bir-Hakeim, sur les flots de l’Atlantique, dans les cieux de Russie ou dans les maquis d’Auvergne, la France Libre et la France Captive ne formèrent qu’un même idéal, celui de la Résistance, qui s’épanouit dans le creuset commun de la France Combattante.

Dès juin 1940, le général de Gaulle comprit que pour restaurer puis reconstruire la France, il aurait besoin de toutes les forces, de toutes les énergies. Ce fut sa grandeur, aussi, que de rassembler et de fédérer autour de lui, en ces heures tragiques, toutes les sensibilités de notre pays. Ensemble, ces femmes et ces hommes devaient écrire l’une des plus belles pages de notre Histoire. La France Libre fut une épopée, une geste épique dont chaque Français Libre, chaque résistant, écrivit un ligne.

Au Mont Valérien, une phrase gravée dans la pierre résume leur combat : « nous sommes ici pour témoigner devant l’Histoire que de 1939 à 1945, ses fils ont lutté pour que la France vive libre ».

N’oublions pas le courage de ces hommes. N’oublions pas leur engagement et leurs sacrifices. Que la mémoire de ces patriotes demeure, comme un exemple à méditer pour les générations futures.

Josette GAUZENTES clôturait sa lecture, comme le fait traditionnellement François JOLIVET, par ces mots :

VIVE LA FRANCE, VIVE LA RÉPUBLIQUE, VIVE SAINT-MAUR

Salut aux PompiersPuis accompagnée des Présidents des Anciens Combattants, elle saluait les participants.