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14 juillet

Le soleil était généreux ce matin lors de la cérémonie de commémorative de la Fête Nationale à laquelle la municipalité nous avait conviés.

Voici le discours de François JOLIVET, que je remercie d’avoir bien voulu me donner ses notes…

Mesdames Messieurs les Elus,

Mesdames messieurs les représentants du monde combattants

Mesdames messieurs les officiers et sous officiers de l’Armée Française et du corps départemental des sapeurs pompiers

Monsieur le Directeur de la Maison Centrale

Monsieur le chef de détention,

Mesdames Messieurs les Présidents,

Mesdames Messieurs

Chers Amis,

Le 14 juillet 1789 le peuple de Paris décidait de marcher sur la Bastille pour libérer la France d’une crise de régime sans précédent.

Le contexte économique n’était pas bon, ils ne s’analysait pas à l’époque à travers les cours de la bourse ou la solvabilité des banques. Le premier indicateur était l’alimentation or à cette époque la famine était là. Ce n’est pas un hasard si les habitants de Paris se sont soulevés : Paris n’était plus livré. Les 4 années de récolte successives mauvaises et précédentes à l’année 1789 ne suffisaient à nourrir le peuple de la grande ville. La crise de l’époque c’était la famine.

Ajouté cet élément contextuel une crise de régime sans précédent, un monarque affaibli par les scandales de ses officiers généraux, ses ministres, une partie de la noblesse continuant à vivre dans l’excès ne tenant pas compte de la souffrance de son peuple. Des parlements dans les régions de France emmenés par la haute bourgeoisie, le Tiers-Etat, à s’opposer systématiquement aux discours du roi, le plus célèbre d’entre eux, était le parlement de gironde, les girondins qui s’opposaient aux jacobins.

Dans le langage d’aujourd’hui on dirait les partisans de la décentralisation du pouvoir s’opposaient aux partisans de la centralisation du pouvoir. Pourquoi en était-il ainsi ? Parce que lorsque l’on conteste l’existence d’un pouvoir central c’est souvent parce que le pouvoir central est défaillant.

Et là sa défaillance, c’était son incapacité à s’approprier les difficultés du peuple France et surtout à les résoudre. Un parlementaire du Tiers-Etat état était avait déclaré à Bordeaux« le pouvoir nous revient car le roi ne sait plus l’exercer » et cela dès 1787.

Tout est résumé dans cette phrase, le pouvoir nous revient parce qu’ils ne savent plus l’exercer.

La prise de la bastille marqua la fin d’un absolutisme royal qui en réalité n’avait plus d’existence. Mais cette prise de ce symbole redonna au peuple de France un espoir et même lui a fait oublier la faim.

Notre République, celle d’aujourd’hui, repose encore sur ces fondamentaux révolutionnaires. La déclaration universelle des droits de l’homme en est le premier fondement. Les citoyens naissent libres et égaux.

Les pouvoirs politiques doivent nourrir le bonheur du peuple de France.

Autant de phrases qui résonnent et qui fondent l’espoir mais aussi des couplets de chansons gaies « les aristocrates à la lanterne », couplets qui signifient : les aristocrates à la prison, les aristocrates à l’échafaud. La terreur révolutionnaire, le pire de la nature humaine s’est aussi exprimé durant cette période à tel point qu’un jeune consul qui s’était distingué sur le pont d’Arcole, du nom de Napoléon devenait enfin empereur de France réinventant un exécutif centralisé républicain.

A un régime monarchique était tombé succédait un régime d’empire. Les partisans du centralisme du pouvoir avaient gagné ou peut-être les partisans de la décentralisation du pouvoir avaient échoué dans l’exercice du pouvoir. Les historiens, encore aujourd’hui, n’ont pas tranché.

Vous comprenez, aujourd’hui ce 14 juillet 2010, que le débat ouvert il y a maintenant plus de 200 ans n’est toujours pas refermé

Alors en ce 14 juillet, devant le tombeau des enfants de Saint-Maur morts pour la France, faisons tous œuvre de mémoire pour celles et ceux qui ont péri au nom de l’idéal républicain, de la liberté, de l’égalité et de la fraternité : c’est ça l’apport de la révolution française.

Vive Saint-Maur, vive la République, vive la France.

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